TDA TDA/H : Que celui qui n’a jamais manqué d’attention, jette la première pierre !

 

Nous avons tous expérimenté à l’un ou l’autre moment de notre vie une perte d’attention. Qui n’a jamais lu un paragraphe ou une page et devoir le relire à nouveau pour le comprendre ? Ou bien lire un seul et unique paragraphe à trois reprises et il demeure toujours un mystère ? Vous avez la motivation pour apprendre et le comprendre mais vous n’arrivez juste pas à vous en souvenir. Vous avez la sensation que votre attention est en vacances ?

Et Facebook ! Vous travaillez sur Word et en même temps Facebook est ouvert. Vous entendez le fameux pop-up sonore annonçant l’événement d’un « ami », un concours, une photo du chat de Julie ou une nouvelle citation de motivation! Qui n’a jamais quitté sa tâche pour aller « zyeuter »? Après 15 minutes passées sur le babillard de nouvelles de style « buffet chinois » vous revenez à votre tâche et hola, en prime, vous devez retourner en arrière pour vous remettre dedans, hein ?
Et nos enfants ?

Imaginez un enfant avec le « TDA/H » ces défis font partie de sa réalité quotidienne. À l’école, il passe sa journée à vivre cette situation, il retient peu et de manière décousue ce qui lui est enseigné. En plus de faire des efforts et de se sentir fatigué à mettre autant d’énergie dans ce qu’il fait, il est souvent traités de «paresseux», d’incompétents, il vit du rejet et est souvent victime d’intimidation.

Otites, attention et dyslexie
Les chercheurs disent que 94 à 97 % des enfants « dyslexiques » et/ou avec des troubles d’apprentissages divers ont eu des otites (infections à l’oreille), des allergies ou des traumatismes physiques vécus dans leurs premières années de vie. En plus des défis d’attention, les enfants avec un « TDA/H » pourraient avoir quelques unes des manifestations suivantes :

• difficulté à maintenir l’équilibre,
• tendance à envahir l’espace personnel physique de l’autre,
• difficulté à rester en place ou assis,
• posture « écrasée » sur le bureau,
• mouvements de balancement sur leur chaise,
• ne semble pas dans un « état de veille».

Jamais trop tard !

Vous reconnaissez votre enfant ? Enlevez-le de devant la télévision, les jeux vidéo ou l’ordinateur, et faites-le bouger. Stimulez son système vestibulaire en activant « le système d’activation réticulaire » qui a pour tâche de réveiller le cerveau et d’améliorer l’attention.

Bonne nouvelle ! Grâce à la plasticité, cette partie du cerveau de votre enfant peut être intégrée afin que l’attention soit plus disponible. Il pourra améliorer son équilibre, avoir une bonne posture et commencer à retenir ce qu’il apprend à l’école en faisant des mouvements d’intégration neurosensoriels. Voici deux exercices de ce type :

Les points du cerveau (Brain Gym) 

Placez une main sur votre nombril et une main en v de chaque côté du sternum, sous la clavicule. Faites un mouvement de massage de chaque côté. La main sur votre nombril alerte le système vestibulaire, qui active le système réticulaire, ce qui indique au cerveau de rester éveillé et alerte à tous les signaux provenant de l’environnement.

L’autre main stimule la cavité entre la première et la deuxième côte sous la clavicule, de droite à gauche simultanément. « Ce mouvement stimule la circulation sanguine des carotides vers le cerveau. Les carotides sont les premières artères qui partent du cœur et leur tâche est d’apporter au cerveau du sang fraichement oxygéné. » Carla Hannaford, Neurophysiologiste

Les mouvements croisés (Brain Gym)

Le prochain mouvement est le mouvement croisé. Commencez assis et poursuivez debout si vous pouvez garder votre équilibre. Touchez votre genou avec votre main opposée et vice et versa. Vous pouvez inventer des mouvements croisés. L’idée est de faire des mouvements qui croisent le centre du corps. « Cela stimule les deux hémisphères du cerveau.
Lorsque vous pratiquez ces mouvements régulièrement, des réseaux de neurones plus nombreux se forment, établissant une communication plus rapide et plus intégrée entre les deux hémisphères, ce qui facilite la méta cognition. » Carla Hannaford, Neurophysiologiste

La physiologie de l’attention : une question d’équilibre ?

Il peut y avoir des causes physiologiques à cette incapacité à rester concentré. Dans votre cerveau, existe le tronc cérébral. À l’intérieur de celui-ci, on retrouve « le système d’activation réticulaire» «intervenant dans le cycle de veille-sommeil, le contrôle d’activités motrices et dans des fonctions cognitives telles que l’attention» (Wikipédia). Cette fonction s’active par le système vestibulaire (situé dans l’oreille interne, système de l’équilibre). Donc, un enfant qui expérimente des difficultés au niveau vestibulaire, aura de fortes chances d’avoir des difficultés au niveau de l’attention.
Aussi, si un enfant a de la difficulté au niveau de la concentration, cela nous indique un manque de développement du système vestibulaire ainsi que du cervelet.

Un cerveau prêt et éveillé !

Maintenant, votre cerveau est prêt à se concentrer et à apprendre! Ces mouvements peuvent être faits à tout moment. Pour plus de détails concernant l’intégration au quotidien, consulter l’article : Questions fréquentes.

Si vous avez des défis d’attention ou êtes concernés de près ou de loin par le TDA/H ou autres difficultés d’apprentissages, nous vous invitons à consulter ma section "Mes outils".

Extrait de : http://www.neurogymtonik.com/

Par Cindy Boiteau, enseignante et formatrice en Brain Gym

Mots-clés: TDA TDAH