Cette sensibilité peut prendre de multiples formes, notamment sur le plan sensoriel :
- l’enfant est sensible à la lumière : par exemple, les néons ou certaines lumières artificielles provoquent une grande fatigue ou des irritations des yeux, pouvant aller jusqu’aux maux de tête.
- il est sensible aux sons : les bruits l’agressent, il a du mal à s’extraire des bruits de fond. Cela lui demande un surcroît d’énergie pour se concentrer en classe.
- les odeurs l’incommodent facilement (cuisine, parfums, café…)
- son hypersensibilité est liée au sens vestibulaire : il a facilement le mal des transports, le tournis sur un manège ou le vertige en hauteur
- il ne supporte pas qu’on le touche
- il est très fatigué en fin de journée, et il arrive un moment où il ne peut plus traiter aucune information, ni se concentrer
- il est très émotif : ce qui semble à d’autres un petit incident, une petite contrariété, prend des proportions énormes : l’enfant pleure, se replie sur lui, se met en colère
- il est aussi sensible à la critique, a du mal avec les changements et les moments de séparation
- comme il ressent avec intensité, il peut souffrir par empathie pour un autre
L’hypersensibilité peut donc prendre différentes formes !
Explications
Chez l’«hypersensible», c’est comme si la membrane entre l’enfant (ou l'adulte) et le monde était plus poreuse. Tout passe, et qui plus est les stimulations sont amplifiées. Un bruit devient menaçant, une lumière devient irritante, une odeur provoque un profond dégoût.
Et des stimuli comme ça, il n’y en a pas un par jour, mais il en arrive en permanence et tous azimuts ! Pas le temps de traiter et digérer une information que déjà une autre arrive. Résultat, les sensations et informations se bousculent dans sa tête, dans son corps, et engendrent des émotions intenses.
Ces enfants ont un besoin accru de prendre conscience de leurs limites corporelles, d’apprendre à filtrer et digérer les informations.
Souvent, ils sont perturbés par la rémanence de deux réflexes : Moro, et le réflexe de Paralysie par la Peur, qui les laissent prisonniers d’un schéma de réaction immature aux stimulations et au stress.
Comment les aider ?
Voici quelques astuces pour aider votre enfant. Explorez et voyez ce qui marche le mieux pour lui !
Accueillir ce qu’ils vivent
- Se souvenir que leurs réactions qui apparaissent énormes sont à la mesure de l’intensité qu’ils vivent à l’intérieur.
- Même si c’est très dur à vivre pour l’entourage, qui ne sait plus quoi faire pour les apaiser ou parer à leurs réactions, un des plus beaux cadeaux à leur faire est d’accepter, sans juger, en étant simplement présent !
- Aidez-les aussi à nommer ce qu’ils ressentent. Tu as l’air triste, contrarié : aimerais-tu en parler ? Qu’est ce qui te ferait du bien ? As-tu besoin d’un câlin ?
- Lors de mes séances individuelles, une intégration des réflexes sera réalisée (plus d'infos ici : Réflexes archaïques). Ces séances s'adressent aussi bien aux enfants qu'aux adultes.
Créer des espaces de décompression
- Choisissez un endroit calme, à l’écart des stimulations : pas de musique, de jeu video, d’écran, de lumière agressive. Certains enseignants peuvent en créer un coin dans la bibliothèque, avec des coussins ; à la maison ça peut être dans une chambre ou un coin douillet…
- Invitez l’enfant à y aller au retour de l’école, après un moment difficile, à tout moment où le besoin se fait ressentir dans la journée.
- Prenez un temps pour discuter de la journée, accueillir les émotions, boire un verre d’eau, se blottir dans les bras des parents, se reposer, se relaxer, afin d’être à nouveau disponible et serein pour la prochaine activité (les devoirs par exemple !).
- Apprenez-lui à repérer quand il a besoin d’aller s’isoler. Ainsi l’enfant pourra s’auto-réguler avant d’arriver à saturation, avant de perdre le contrôle et d’être submergé par les émotions.
- Chez un enfant très sensible, on l’a vu, il y a comme trop de sensations qui entrent, ce qui crée une grande activation intérieure. Toute cette énergie demande à sortir !! Une manière simple de faire sortir le stress accumulé est de bouger ! Des mouvements comme des Mouvements Rythmiques (appris lors des séances individuelles) aident à canaliser leur énergie.
- Si l’enfant est submergé au point d’être épuisé, la mise en route sera peut-être pénible, mais une fois en mouvement les bénéfices se feront ressentir.
- Que l’on opte pour des mouvements Brain Gym ou des mouvements doux et lents, pour de la danse ou des activités sportives, bouger et sentir son corps en action apportera un sentiment de force et de structure intérieure qui sera sécurisant, apaisant et qui déchargera la saturation sensorielle.
- Si vous n’avez que 3 minutes devant vous, mettez une chanson joyeuse et dansez dans le salon, ou allez courir dans le jardin !
- Après cette séance, l’enfant sera moins « noyé dans les émotions » mais tourné vers l’action, et pourra à nouveau bouger et sécrèter des hormones de bonheur !
Source: https://neurogymtonik.com/sensible-trop-sensible/?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=22-oct-2016-infolettre&v=d3dcf429c679