A quoi servent les réflexes archaïques ou primitifs?

 

Quels sont leurs rôles?

Leur prise en compte est capitale pour le développement sensorimoteur de l’enfant, de plus en plus de professionnels le savent et en tiennent compte. Un réflexe archaïque est une réponse globale “automatique” à un stimulus sensoriel. Ce sont ces mouvements inconscients, présents au moment de la naissance et nécessaires pour faciliter les mouvements intra-utérins, la naissance et les premières étapes du développement moteur. Capitaux pour les premiers mois et premières années de la vie, ils sont de réels échafaudages pour le développement de l'enfant.  A un moment donné (qui varie selon le réflexe) ils doivent cesser de prédominer (on dit qu’ils s’intègrent) pour que l’enfant se développe harmonieusement. En effet, au fur et à mesure que l’enfant grandit ses réponses aux stimuli vont s’affiner, devenir de plus en plus adaptées, ciblées, détaillées pour se développer en mouvement conscient (Exemple : le réflexe d'agrippement va se transformer en mouvement de donner, recevoir ou prendre). Si les réflexes archaïques persistent, ils parasitent la réponse adaptée et gênent le développement de l’enfant.

Quels sont leurs impacts dans la vie quotidienne?

Les réflexes archaïques vont agir sur trois sphères principales:

  • La sphère des apprentissages cognitifs: attention, mémorisation, concentration, compréhension, pensée, organisation, scolarité, lecture, écriture, créativité…
  • La sphère émotionnelle: gestion des relations, émotions, stress, confiance et estime de soi, centrage, sentiment de sécurité, mieux être, joie...
  • La sphère physique et posturale: coordination, équilibre, motricité fine et globale, bonne posture, démarche, mobilité due à des troubles neurologiques, développement moteur, conscience du corps, tonus…

Un réflexe archaïque non-intégré (qui n'est pas arrivé à la maturité de son développement) va venir court-circuiter une ou plusieurs de ces sphères.  La persistance bien au-delà de l’âge normal de la disparition du réflexe a un retentissement plus ou moins important sur les apprentissages corporels et cognitifs de l’enfant, mais aussi sur son équilibre émotionnel. En effet cette rémanence a fragilisé la transmission de l’information sensorielle dans le corps de l’enfant.
En conséquence l’enfant peut ne pas être ancré, se sentir décalé, perdu dans l’espace et le temps, agité ou inhibé, il peut être hypersensible, car son système sensoriel est immature.  Il est alors dans l’impossibilité de gérer son comportement (à l’école comme à la maison). Il peut également souffrir de troubles de l’attention et de la concentration.

Lors des séances, une intégration des réflexes est réalisée, où les étapes du développement sensorimoteur de l’enfant depuis la gestation sont repris.  Lors de la première séance un bilan est réalisé, ensuite une seconde chance sera donné au système nerveux pour se développer, comme il aurait dû le faire normalement. 

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